mercredi 27 juin 2007

Brève de cerveau

Dixit moi même (hélas) il n'y a pas cinq minutes :
Eh ben moi, j's'rai ma connerie, je ferai grève à cause des horaires de travail.
Eh ben c'est pas gagné si vous voulez mon avis...

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mardi 26 juin 2007

N'empêche...

...Que Rimbaud, c'est beau. Ouaip. Y'a pas à dire, des fois on comprend l'engouement collectif.
Démonstration :

Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers
Picoté par les blés, fouler l'herbe menue :
Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.

Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l'amour infini me montera dans l'âme,
Et j'irai loin, bien loin comme un bohémien,
Par la Nature, - heureux comme avec une femme

C'est peut-être tout con (après tout, c'est juste l'histoire d'un gars qui se balade dans les champs les soirs d'été...)y'a rien de compliqué, tout ça, mais tout est là... Et quand vous le lisez, visualisez la tête de Rimbaud qui vous dit ça... là tout de suite, ça prend une autre allure !

Suis aussi tombée amoureuse de Nerval, on n'y comprend rien, c'est magnifique.

Je suis le ténébreux, -, le veuf -, l'inconsolé,
Le Prince d'Aquitaine à la tour abolie :
Ma seule
étoile est morte, - et mon luth constellé
Porte le
soleil noir de la Mélancolie

(De quel célèbre poème est extrait cette strophe ?)

Un qui m'a cassé les pieds, c'est Mallarmé. Ah il maîtrise la construction du vers, y'a pas à dire, ça sonne très joliment, c'est fin et ciselé. Mais trop en fait. C'est du "on n'y comprend rien" pour l'élite, et ça m'énerve, comme concept. Je n'aime pas cette poésie qui se réserve aux intellectuels, comme si les autres étaient trop rustres pour y avoir le droit. Je vous en mets une strophe, pour que vous ayez une idée de ce que je veux dire :

A la fenêtre recelant
Le santal vieux qui se dédore
De sa viole étincelante
Jadis avec flûte ou mandore,
...

A ce vitrage d'ostensoir
Que frôle une harpe par l'Ange
Formée avec son vol du soir
Pour la délicate phalange

Le jour où ils seront vraiment salauds à l'ENS, c'est le jour où il vous demanderont de commenter Mallarmé au concours...

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dimanche 24 juin 2007

Faire part....

Nous (c'est à dire ma mère ma soeur et moi) avons l'honneur de vous annoncer l'arrivée dans notre maison d'une nouvelle terreur à poil, j'ai baptisé* :

Khûmquat




Mon Dieu, ça va être l'apocalypse : un générateur de bordel supplémentaire dans notre appart' déjà cataclysmique...



*Pour celles et ceux qui auraient lu Pennac, la série des Malaussène : just call me Jérémy Malaussène

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lundi 18 juin 2007

Soirée électorale

Hier soir, en cette dernière soirée d'élections, je suis allée, comme aux autres (excepté le second tout de la présidentielle, notez qu'on dit l'élections présidentielle, et non les élections présidentielles), dépouiller, et oui, ça me fait triper. Et hier soir, donc, j'ai eu une illumination, pour votre plus grand... bonheur, malheur, je ne sais : c'est blogable, comme truc.
Je suis arrivée à 20h-1, juste à temps pour entendre le traditionnel "Le scrutin est clos". A ces mots, branle-bas de combat, on ouvre les isoloirs, on enlève les bulletins et les enveloppes en libre-service, on déplace les tables, les chaises, on constitue les équipes.

Puis on ouvre l'urne, et tombent les enveloppes sur la table, ces enveloppes qui vont nous dire qui sera notre député pour 5 ans (même si on sait depuis le début que ce sera Destot), toutes plus anonymes les unes que les autres, impossible de savoir qui a mis laquelle. Sauf de temps à autre, mais nous en parlerons tout à l'heure.

Les élections, c'est la consécration de la démocratie, dit-on. C'est aussi celle du système décimal. On regroupe les enveloppes en tas de 10, puis on met les tas de 10 dans des enveloppes de 100, et quand on a dépouillé 10 bulletins de la même personne, on s'arrête pour recompter et voir si on en est bien à 10. 10, 10, 10, 100%, et merde à cette connasse d'enveloppe supplémentaire qui ne devrait pas être là, puisqu'il y a 715 émargements sur le registre, pourquoi est-ce qu'on arrive à 716 enveloppes, bordel, alors qu'il est déjà 22h, putain ? Non, on ne recomptera pas, non, on n'est pas à une enveloppe près, et tant pis si c'était la votre, de toutes façons vous ne le saurez pas. Surtout à un second tour, quand il ne reste que 2 candidats.

C'est aussi la consécration de votre signature. On vous demande de signer des tas de trucs, au cas où y'aurait un problème. Ce qui est marrant, c'est que j'ai déjà fait 3 bureaux de vote différents, et à chaque fois y'a eu des variantes dans ce qu'il fallait signer. Comme quoi, heureusement que ça ne merde pas tout le temps....

Hier, donc, j'étais préposée aux enveloppes avec la madame blonde, c'est-à-dire que nous étions chargées de les ouvrir et d'en retirer le bulletin qu'elles contenaient, tandis que Monique lisait à voix haute le nom sur le bulletin, et que les deux messieurs en face de moi faisait des bâtons dans les cases pour compter. Expérience enrichissante, non ?

J'en retire en tout cas quelques enseignements : Premièrement, c'est pas génial quand on a au doigt une petite peau qui veut se faire la malle. Deuxièmement, les bulletins de Destot sont plus épais que ceux de Béranger. Troisièmement, en démocratie, les connards sont ceux qui plient leur bulletin en 4 et non en 2.

Parfois, quand on ouvre les enveloppes, on tombe sur des trouvailles intéressantes. Je passe le moment où l'enveloppe est vide, ce qui vous donne l'occasion de faire entendre votre voix, puisque vous répétez plusieurs fois "un nul vide", le temps d'extirper les autres de leur torpeur, engendrée par la litanie incessante des "destos-destot-destot-béranger-destot-béranger
-béranger-destot-béranger-destot-destot..."

Je passe également le cas du double bulletin, à savoir, deux bulletins glissés dans une même enveloppe. Mine de rien, c'est assez fréquent. Et pour votre culture-gé, je vous dirai que ce cas de figure ne vaut pas un nul, quand les deux bulletins portent le même nom. On en déchire un et on compte l'autre, basta. (Au passage, maudite soit l'andouille qui a glissé deux destot dans son enveloppe, les pliant chacun séparément. Non mais pff...) Lorsque les deux bulletins sont différents, là, par contre, ça compte nul, of course.

Quelques cas sortent de l'ordinaire. Notamment, hier, un gus s'était fait un faux bulletin de Destot, qui portait la mention "candidat du Tunnel et du grand Stade, soutenu par le PCF, le PRG, GO... mais plus par moi". Joli. On a aussi eu droit à un bulletin de Destot barbouillé "candidat de la gauche fainéante et paresseuse", et, dernier truc mais pas le moindre : une enveloppe qui comportait, en lieu et place d'un bulletin, un tract pour la défense du 38 Rue Nicolas Chorier, avec une photo dudit 38.

C'est caustique.

Et pour votre gouverne, Destot a finalement remporté la circonscription (la troisième), avec 61,95% des suffrages exprimés.
En Isère, au final, 6 circonscriptions ont été remportées par le PS, 3 par l'UMP, marquant ainsi un revirement par rapport à la présidentielle, qui avait vu Sarkozy l'emporter dans notre département.

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vendredi 15 juin 2007

Gnut

Ah ah ah ! Ca y est, c'est les vacances !
Bon vu la météo ça ne crève pas les yeux (je sais pas chez vous, mais ici, depuis la salle informatique où je suis présentement, le clapotis de la pluie vient s'ajouter à celui de la fontaine d'apparat de la cour d'honneur [bientôt une photo, promis]) Mais comme j'ai, il y a quelques minutes, passé ma dernière colle de l'année (histoire. Prestation brillante, pleine d'aproximations vaseuses, garantie o% de dates, sur le sujet "Les étrangers en France de 1870 à 1945". [Je donne, des fois qu'il y en ait que ça amuse..]) et que le concours blanc m'a été rendu dans sa quasi intégralité (pour l'instant j'ai 10 tout rond tout rond. Mais il me reste le grec, et sachant que c'est d'ordinaire là que je décroche une bonne note, je me frotte les mains) ben je suis en vacances. Gnah.
Et comme je suis à la rue de mon internat (ma cothurne ayant oublié ses clefs en parant petit déjeuner au self ce matin et du coup ayant été elle même à la rue puisque je l'avais "enfermée dehors", elle m'a taxé les clefs...et du coup c'est à mon tour d'être à la rue car les portes de la résidences ont été fermées par une malveillante personne respectueuse du règlement ce qui est proprement honteux) je profite de ce que j'ai quelques minutes pour passer écrire des bêêêêtises là dessus parce qu'il y a vraiment eu depuis bien longtemps et que ça commence à bien faire.
Bon ça va sonner et comme j'ai été rendue responsable par ma bien aimée prof d'histoire (beuh, rien que de l'écrire ça me rend malade) d'ouvrir la porte à mes petits camarades pour qu'on ne soit pas sous la pluie pendant qu'on l'attendra (car elle est en train de torturer une autre pauvre victime. Ou de se faire elle même torturer par un autre élève qui je pense ne fera une prestation bien plus brillante que la mienne. Mais c'est bien fait pour elle, elle avait qu'à pas être si khrûche.) je dois y aller.


A gnut mes chers co-défouloiristes.

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