dimanche 28 septembre 2008

Verreries et poussières


Avec Olga, nous nous sommes un peu baladées dans tout le campus pour prendre des photos, mais l'endroit qui nous a peut être le plus retenues c'est cet ancien laboratoire.
Nez collés sur les vitres sales, se contorsionnant pour prendre des photos à travers cet obstacle avec le moins de reflets.


C'est étrange cette fascination pour ces lieux qui donnent l'impression d'avoir été laissés tels quels.
L'envie de se plonger dans ce à quoi ce laboratoire avait pu ressemblé quand l'école n'était pas encore mixte, quand ces messieurs portaient des tabliers bleus clairs aux cols brodés...


Alors si je vous dis que ce local a été abandonné il y a moins de dix ans...

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dimanche 21 septembre 2008

Au fait !

C'est la remarque de Ronan sur le précédent message qui m'y a fait penser : je deviens de plus en plus hermionesque, pour ceux qui se demandaient. J'ai réussi à me coller deux cours en même temps, optionnels qui plus est. Oui, oui, le mercredi, j'ai danse africaine de 12h15 à 13h45 et cours sur les Droits de l'Homme de 11h10 à 13h10.

Bon, par contre, j'avoue, je n'ai pas encore trouvé le moyen de convaincre l'administration pour qu'elle me donne un retourneur de temps. Du coup, comme disait justement ma mère l'autre jour, "au final, tu ne sauras ni danser, ni dire quoi que ce soit sur les droits de l'homme". Bon, je vais quand même tenter de pas tomber là-dedans, à coup de "je suis au moins la 1ère heure des droits de l'homme, je récupère le reste et je sèche 2-3-4 fois la danse".

Amen.

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samedi 20 septembre 2008

Un peu d'histoire...

*Sens le frémissement salamandrique rien qu'en voyant le titre... Au moins jusqu'à ce qu'elle se rappelle que cette année, elle a un bon prof qui va peut-être lui faire (aller, j'ose le mot) aimer l'histoire*

En fait, je ne vais pas tellement parler d'histoire, c'est juste que je voulais vous culturer en vous faisant part de l'anecdote saisie au vol par votre serviteuse (beurk) vendredi dans son cours sur "Les migrations internationales : un défi pour la gouvernance mondiale au XXIème siècle" (J'aime ces noms à rallonge qui donnent l'impression que je fais un truc 'achement intellectuel...).

Cette anecdote concernait l'expression "c'est l'aubaine". Je suis sûre que vous ne vous êtes jamais demandé, pas plus que moi d'ailleurs, quelle curiosité éthymologique nous avait apporté ça tout frais sur un plateau au milieu de la richesse lexicale de la langue française. N'empêche que maintenant, vous allez le savoir. Grâce à moi, et que vous le vouliez ou non (enfin presque, car rien ne vous empêche de fermer illico presto cette page). C'est beau, non ?

Donc, en fait, à la base, tout vient du mot aubain, qui désignait au Moyen-Age en France, et ce jusqu'à la RF (Révolution française, si vous préférez, mais croyez-moi, c'est psychologiquement très dur d'écrire en entier un truc qu'on est habitué à abréger depuis des années... un peu comme dvpt, quoi), mot qui désignait donc les étrangers résidant en France.
Et donc ces aubains, comme tout étranger résidant.. pas chez lui, incroyable, non, pour un étranger, avaient un statut particulier, moins avantageux que celui de sujet du Roy. Ce statut comportait notamment l'incapacité successoriale, ce qui signifie, si je traduis ça en langage non juridique, que leurs descendants ne pouvaient pas hériter des biens et des terres qu'ils avaient pu acheter en France. Par conséquent, lorsque les aubains détenteurs de biens mourraient, tout leur patrimoine échouait au Roi ou au seigneur local en vertu de ce qu'on appelait le droit d'aubaine.

Et voilà comment la langue française hérita, elle, de ce mot, qui signifie aujourd'hui une chance inattendue car pas spécialement méritée.

C'est fou, hein ?

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jeudi 4 septembre 2008

Interlude

(Gare de Plaisir-Grignon)

Ce n'est qu'un au revoir comme on dit.

Une fois que j'aurais un pc en ce lieu très exotique, je m'efforcerai de vous faire une petite visite guidée pour la peine.

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mardi 2 septembre 2008

Quelques photos togolaises

Voici donc les photos promises, je n'en ai retenu qu'une poignée à mettre ici, mais si vous voulez en voir plus, y'a le reste sur mon ordi !

Donc, d'abord on commence par la série "Bienvenue au Togo, c'est pas pareil parce que c'est différent" :

Ça c'est à Lomé, la capitale, y'a plusieurs inscriptions comme ça, mais celle-là est particulièrement réussie, je trouve, avec ses grosses lettres peintes en rouge.



Une des nombreuses enseignes qui se rapportent à la religion...


Je vous présente Louise et Mémé, je précise que cette photo a été prise par mes soins alors que nous étions tous les 3 dans le coffre. On était 10 dans la voiture cette fois-là.


Ensuite, dans la série "c'est le boucan, on va bouger, bouger" (boucan = fête)


Louise est en train de me dire qu'elle est bourrée. Il doit être 8 heures du soir.


Mémé et Roy dansent au son du coupé décalé. On remarquera au passage la taille des bouteilles que Mémé tient dans sa main ; là-bas, quand on demande une bière, on nous sert une bouteille de 65 cl, c'est normal... et ça explique l'état de Louise ci-dessus.


Puis voici la série "on a aussi fait du soutien scolaire quand même donc on a vu des enfants"


Vla tous les gamins qui sont allés se percher sur les pupitres pour faire cheese parce que Roy leur avait demandé...


En voilà 2 qui font la sieste pendant que les autres jouent dans la cour... (en fait, on faisait classe du lundi au vendredi de 8 heures à 11 heures, et l'après-midi, de 15h à 17h, on faisait animations diverses)


Ca c'est ma classe qui copie sagement la chanson qu'on vient d'apprendre, et autant vous dire que j'étais toute émue et fière d'eux sur ce coup-là ! Regardez-moi comme ils sont sages...


Et puis, spécialement pour Nouïlle et Armelle, la série "Le meilleur pour la fin"


Je vous présente entre autres Fafa et Kofa, qui dansent comme des fous au son du djembé dans le garage de la maison où on s'était réfugié parce qu'il pleuvait trop dehors.


La fameuse photo de la cascade, avec Fafa, Roy et Imathes. Ai-je besoin de développer ?

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Nostalgie, suite et fin

Pour l'instant c'est le texte, les photos viendront ensuite ! ;-)


Vendredi 22 août

Il pleut, je ne verrai même pas les enfants à l'école pour leur dire au revoir (ils ne vont pas à l'école lorsqu'il pleut trop).
Ça me déchire le cœur de partir demain (jai quitté le village samedi, seulement avec Louise, puis j'ai passé 3 soirs et 2 jours sur Lomé). Surtout avec le temps, ça n'arrange rien. Mais c'est aussi parce que je dois partir que c'est si bien, parce que je profite de chaque instant passé. Je veux me souvenir de tout, y compris des piqûres de moustique et de ces fichues corvées d'eau, celles où on doit puiser parce que le robinet ne marche pas, avec les pierres contre lesquelles le seau tape parce qu'on n'a pas eu les biceps pour le soulever légèrement, choc qui fait sortir l'eau qu'on a puisé en suant comme un bœuf, eau qui jaillit pour mieux arroser son porteur (ou sa porteuse, en l'occurrence). Ça aussi, c'est la vie togolaise.
Mais surtout, je veux garder en moi ces soirées passées autour du djembé, les heures de conversation avec Mémé, Anani qui nous apprend des chansons, les fous rires avec Louise à propos de l'autre greluche, Roy incapable de porter son pantalon aux hanches, Alex qui fait chanter les enfants, Komlan avec moi en CM, la soirée à Kpalimé, le sourire de Fafa, les bagnoles défoncées où on monte à huit, les gamins qui crient "Yovo !", mama Célestine qui me dit toujours "bonne arrivée" quand elle me voit, Komlan et Anani plongés dans Choc quand ce n'est pas Public, les petits bonds de Louise à la vue d'une araignée, Mémé quand il claque la mesure, Roy quand il se déhanche au son du djembé, un déhanché tellement rapide... tout ça je veux le garder.

Je crois que si quelqu'un vient en ce moment même me déranger, surtout si c'est pour me poser une question triviale du type : "Il pleut encore ?" ou : "quand est-ce qu'on va acheter les oeufs ?", je vais assez peu apprécier. Voire pas du tout, surtout si c'est Anne-Sarah ; je l'imagine déjà, avec son air pédant, comme la fois où elle a sorti à Alex : "J'aurais une question à te poser", là où j'aurais dit : "tiens, j'ai un truc à te demander !".
Parce que là, je suis posée avec Saez sur les oreilles, et ça ou "Twenty years" de Placebo, c'est graou, surtout en ce moment, surtout avec ce temps.
Imprévisible ici, le temps. Quand on sait qu'hier, on a eu le plus beau coucher de soleil depuis notre arrivée... et là, il pleut comme vache qui pisse. Du coup, on glande, on roupille, on bouquine, ou on écrit, la preuve. C'est ça, l'Afrique, on se lève tôt (6 heures, 8 heures quand c'est grasse mat') pour ensuite prendre le temps de glander... en vacances, au moins.

Et puis il y a aussi la musique de Tiken Jah sur le portable de Roy tous les matins, avec les refrains entêtant, accusateurs et bien sentis. Il y a le chemin de l'école, avec le passage derrière les maisons, puis derrière l'enclos à brebis que Louise voulait prendre en photo, puis le long de l'église presbytérienne, un bâtiment très laid. Ensuite, on rejoint la route goudronnée, et on passe entre autres devant le magasin "La gloire de Dieu" (beaucoup d'enseignes ont un rapport à la religion bien plus qu'à ce qui est vendu dans la boutique). On arrive au pont, la route goudronnée s'arrête là. Après, c'est la piste, avec les zems qui klaxonnent, mais je ne sais toujours qu'au dernier moment par où ils comptent passer. On continue comme ça jusqu'au Goyvi Score, et là, c'est un petit chemin sur la gauche, 5 mètres et c'est l'école : 4 bâtiments dont un jardin d'enfants, au milieu d'une cour immense, à côté du terrain de foot.
Dans ma classe, le tableau est complètement défoncé, surtout sur la partie droite. Un délice dès qu'il s'agit d'écrire dessus. La salle n'a pas de porte, une trentaine de pupitres y ont été mis par nos soins. Et c'est très lourd un pupitre.

J'aime aussi ces moments où, après la classe, nous allions nous poser au Goyvi pour boire une bière, souvent une Flag. Et puis il y a le lougat au Goyvi. Et c'est bon, le lougat. Contrairement au sodabi, boisson dont personne ne sait le degré d'alcool, probablement équivalent à l'absinthe.


Mardi 26 août

A Casa(blanca)

Ben voilà, c'est fini. J'avais déjà eu 2 jours à Lomé pour me faire à l'idée, 2 jours et 3 soirs passés tout molomolo, avec du monde et du boucan, mais sans Louise (repartie dès le samedi soir) et les autres. Cinq nouveaux Yovos étaient là, ils sont arrivés samedi et sont très sympas, ils étudient avec Pierre-Charly (un gars qui est parti une semaine avec moi et qui avait passé ses deux derniers jours avec nous). Et puis il y avait aussi Vincent, Ayi, Sam, Christophe, Kofa, Imathes, Eugène, Anya Kolo... N'empêche que ça manquait de Roy, de Komlan, de Anani, de Alex, de Mémé. Et puis de Louise aussi, mais pour elle c'est encore pire, elle n'a même pas eu le temps de se poser à Lomé.
Je suis fatiguée mais je n'ai pas envie de dormir. Je veux rentrer chez moi, retrouver mes parents, mon frère, mes amis. Et Flo aussi. Là je ne suis ni avec ceux que j'ai quittés, ni avec ceux que je vais retrouver. Du coup, les uns et les autres me manquent. Quand je pense que hier, à la même heure, j'étais à l'atelier avec Eugène ! Mais on se fait du mal à penser comme ça ; la semaine dernière, il me restait 5 jours sur le chantier...
Ca me donne envie de revenir, tout ça. Comme Vincent, ou comme Etienne qui pionce à côté de moi. Le monde est petit et la terre est ronde, n'est-ce pas ? Dire qu'il faut aller jusqu'à Lomé pour parler vraiment à un gars de ma promo... Mais lui il sait. Il est allé au Togo. Ca me fait penser à cette phrase : "l'Afrique ne se raconte pas, elle se vit." Maintenant, je comprends vraiment ce que ça veut dire. J'ai changé en trois semaines et demi, je ne saurais trop dire comment mais j'ai changé. Evolué, si on préfère.

Punaise, 4ème fois que je reçois le même texto de Fafa, je ne comprends pas. N'empêche, quel bonheur quand je les ai vus tous, qui attendaient le nez collé à la vitre pour me dire au revoir ! Pas eu le temps de comprendre que les larmes coulaient déjà.
Décidément, je savais que cette expérience serait enrichissante, mais pas à ce point.


Et voilou, c'était un bout des aventures de Kro au Togo racontées (presque) en direct live.

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lundi 1 septembre 2008

Nostalgie, suite

Comme son nom l'indique...

Mercredi 6 août

On vient d'arriver à Nyogbo.
On a sorti les lampes à pétrole because coupure de courant. C'est marrant, il n'est même pas 20 heures et j'ai l'impression qu'il en est 23. A Lomé, ça ne me faisait pas du tout ça (la nuit tombe à 18h30 là-bas).
Ca fait bizarre de quitter Lomé et tous les gens : Fafa, Akofa, Eugène, etc. La semaine prochaine, ils devraient venir passer quelques jours avec nous, une fois que les deux filles seront arrivées.
Hier, au bar, je me sentais vraiment chez moi, avec la bière, la musique, les amis.
Là, j'ai l'impression de recommencer complètement autre chose.

Horrible odeur de pétrole sur la route... que je retrouve ici, avec les lampes, ça et mes pieds qui puent. J'aimerais bien me laver maintenant.
Routes moins dézinguées que ce que je pensais. Ambiance tip top dans la voiture, j'en ai presque oublié que j'étais serrée. Presque, à cause des coudes de Mémé qui me rentraient dans les côtes quand il jouait du djembé.


Vendredi 8 août

Yovo, yovo ! Ce sont surtout les enfants qui le disent. (ce mot signifie "blanc" et les enfants l'ont tous à la bouche dans les villages, mais c'est beaucoup plus rare à Lomé, où je l'ai à peine entendu. Il faut le prendre comme une façon de dire salut, le plus souvent. )
J'espère que ça va bien se passer. Je ne veux pas faire la police. Je suis en vacances moi aussi.
C'est dommage que Mémé soit parti. Il m'aime bien et je l'aime bien. Les autres aussi cela dit, mais c'est pas pareil. (Mémé est finalement revenu une semaine plus tard).


Mardi 12 août

J'adore ces visages d'enfants hilares, toujours présents pour chanter. Je me sens utile dans ces moments-là, au moins en tant que catalyseur. C'est fou ce qu'on peut provoquer à 6 !

Au marché, j'aime cette façon qu'ont les femmes de fermer les petits sachets noirs. Délicatement, elles font le noeud doucement, elles ne tirent pas d'un coup sec comme on peut le faire en France. Elles prennent le temps. Ici, on prend toujours le temps, sauf pour manger, toujours un plat unique. C'est marrant d'ailleurs, j'aurais cru qu'ils passaient leur temps à manger des fruits, mais même pas.


Mardi 19 août

Ca y est, je commence vraiment à écrire comme la maîtresse, j'hésite avant de faire mes a...
Je pars dans une semaine et ça me donne envie de pleurer rien que d'y penser. D'autant que je quitte le chantier dans 4 jours.Ils vont tellement me manquer ! Surtout Mémé. Mais pas Anaïs et Anne-Sarah. Trop nunuches, et surtout trop méprisantes, trop humanitaires façon Arche de Zoé, genre le messie qui vient sauver les populations en apportant par centaines perles et crayons mais qui oublie au passage l'envie de vivre autre chose. Heureusement que Louise est là ! Avec elle on n'a tellement eu besoin de se faire des grands discours, on vit ensemble, c'est tout, et c'est parfait comme ça puisqu'on s'entend bien. Elle n'est pas facilement cataloguable. Les autres, elles sont chiantes. Surtout Anne-Sarah en fait. Anaïs, elle est gentille, quoi.

Mais je devrais surtout parler des autres. Anani qui roupille à côté de moi, par exemple. Lui, il m'a vraiment permis d'être à l'aise dès le début, insistant pour qu'on ne reste pas entre yovos, et il avait bien raison. Anani et son rire, et ses conneries, et ses lecture, ouais, ça va me manquer.
Et puis Komlan, le "joli garçon bien habillé", discret mais avec une place tout de même bien à lui dans le groupe, un rôle inestimable dans la gestion de la vie quotidienne. Komlan, qui vous répond toujours "c'est gratuit" quand vous lui dites "merci", de même qu'Anani dira toujours "bon apétit" entre deux "mange, sinon l'Afrique te mangera". Komlan le prévoyant, seul Amaybo (= noir) à avoir amené sa moustiquaire, même que Roy lui avait alors dit qu'il était un faux africain. N'empêche que depuis, y'en a plus d'un qui l'a squattée, sa moustiquaire. Komlan, mon cher collègue de travail, la paire qui fonctionne.
Roy adore se moquer de Komlan. Roy adore rigoler de tout en fait. Du soir au matin, il ne s'arrête que pour danser ou jouer du djembé. C'est aussi quelqu'un qui aime penser, réfléchir à des choses comme le sens de la vie. Ca contraste avec son côté gamin taquin devant l'Eternel. L'Eternel, d'ailleurs, il n'y croit pas, contrairement à Komlan.
Dans mon groupe de corvée, il y a Roy et puis il y a aussi Alex. Alex l'instituteur qui a toujours une pêche d'enfer avec les gamins et qui sait vraiment se faire respecter. La vocation, quoi. Notre responsable de chantier. Mais aussi Alex qui bouge bien les hanches le moment venu et qui a une sacrée descente question sodabi (alcool artisanal local à base de palme, particulièrement fort, le degré d'alcool variant de 40 à 70°).

Là, ils préparent la bouffe tous les quatre, pour la soirée africaine. Et Mémé vient de se réveiller, il va se faire une tisane puis il va aller les aider. Ca m'emmerde de le voir malade comme ça. Déjà, la semaine dernière il n'était pas là, et maintenant, il y a des moments où il est très fatigué. Il dit que c'est le paludisme. J'adore sa voix légèrement cassée et son rire, qui s'accompagne toujours d'un sourire qui lui fend le visage d'une banane plus blanche que blanche. C'est comme ça pour tous, mais pour lui encore plus. De même, je les trouve tous supers, mais lui encore plus. Faites qu'on lui permette de venir en France !

Avec Mémé, la personne que j'aime le plus doit être Fafa. Il a une bouille à vous rendre le moral les jours les plus sombres de votre existence. Et j'aime sa façon paisible, tranquille de dire les choses, toujours la même, que ce soit pour parler des hommes politiques ou pour me faire remarquer que je peux me baigner, tant pis pour le sable collé, il tombera une fois que je serai sèche.
Kossi aussi est tranquille quand il parle. Mais contrairement à Fafa qui fait un boucan d'enfer dès les premiers sons du djembé, Kossi, je l'ai toujours vu posé.

La plus jolie, c'est Akofa. Ou Louise, je ne sais pas, parce qu'elles ne sont pas faites pareil. Mais Akofa a une de ces classes, toujours joliment habillée, avec sa démarche nonchalante, qu'elle soit en train de porter un seau ou de mâchonner un cure-dents. Ben oui, même comme ça elle a la classe.

Louise, c'est autre chose mais c'est aussi très classieux, elle bouge les hanches comme une africaine ! Elle, elle a vraiment su s'adapter très vite. Et ça me fait chier qu'elle aussi soit malade. Surtout pour ses derniers jours. (heureusement, ça n'a pas duré).


Je m'arrête là, la suite et fin pour demain !

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