Quand la vieille dame se fait brusquer...
Non, je ne vais pas vous parler du rôle de mère extrêmement chiante que je vais bientôt tenir sur les planches courant avril (9, 13, 14 et 18 avril, si ça vous intéresse). En fait, je vais vous parler de ce cher Institut d'études politiques, que notre directeur M. Ihl qualifiait, dans son discours d'accueil aux premières années, de "vieille dame qui n'aime pas être brusquée", expliquant ensuite qu'il était très difficile de bouger les traditions de "la maison". Et plus précisément, je traiterai de la censure indécente exercée sur le Bureau des Arts dernièrement. J'ai eu un temps l'impression d'être revenue en mars 68, quand les étudiants revendiquaient le droit d'aller dans les résidences des étudiantes-diantes-diantes.
Ainsi donc le BDA a été créé cette année à l'IEP de Grenoble et pour ses un an, il a été décidé d'organiser une semaine des arts sur le thème de l'érotisme. Schoking, branle-bas de combat dans l'administration ! La crise cardiaque de la vieille dame a commencé la semaine avant la fameuse semaine des arts, lorsque furent découvertes les affiches qui en faisait la promotion. Certaines notamment représentaient un postérieur féminin très légèrement vêtu, extrait en fait d'une affiche de pub pour Aubade. Si on ajoute à cela que la pub glissée dans Grenews (un gratuit de l'agglo) évoquait quelque peu un "salon du porno" (c'était écrit "semaine de l'érotisme" et non pas "semaine des arts, thème : érotisme"), on obtient une présidente du BDA qui se fait convoquer de bon matin par l'administration alors qu'elle est en cours et qui se retrouve face à un tribunal de 3 furies qui l'engueulent comme du poisson pourri pendant une demi-heure et qui lui demandent d'écrire une lettre d'excuse aux profs impliqués dans la semaine des arts. L'un de ces profs répondra plus tard en demandant : "c'est quoi, Grenews ?". (lui, il a fait mai 68)
Le 2ème épisode se déroule dans le bureau du directeur des études, qui engueule toujours la même car il n'a pas été informé que des profs de l'IEP devaient participer à une conférence sur le thème de "la séduction en politique" dans le cadre de cette semaine des arts. Pouip.
Et enfin, last but not least, l'expo photo. Notons que ces photos avaient été regardées par "la responsable évènementiel" de l'IEP, une pétasse qui ne sert à rien. (Pour avoir une idée, elle a appris cette année qu'un club théâtre existait à l'IEP ! Je tiens quand même à dire qu'il existe depuis 18 ans et donc avant de pleurer sur la faiblesse de la vie associative à l'IEP, autant se renseigner ! (ah et puis si on pouvait nous donner une vraie salle aussi... un jour je vous mettrai une photo de la salle (comprendre : du placard à balai) des associations pour que vous compreniez)). Et donc ladite pétasse en question a dû dire au moins 30 fois au cours du visionnage "non mais ça c'est du visuel, vous voyez, vous en avez du visuel, pourquoi vous l'avez pas mis celle-là, ça c'est visuel !", le tout avec un accent de pétasse parisienne vulgaire, vous savez, l'accent genre je-mache-du-chewing-gum-et-je-finis-tous-mes-mots-par-hein.
Et finalement, le lundi matin, l'exposition a dû être déplacée dans un coin du hall (ben oui, ça gênait les issues de secours, vous comprenez... mais devant la porte de l'amphi D, ça ne gênait pas du tout par contre) et les photos les plus licencieuses ont dû être recouvertes d'un rideau avec la mention suivante : "ces photos peuvent choquer, pour public averti". Ce qui n'a pas empêché S****** C******, qui gèrent les subventions aux associations, de frôler la crise cardiaque en soulevant lesdits rideaux, alala, qu'allait devenir la réputation de l'IEP ?
On croyait être dans un lieu où on faisait des études qui nous ouvraient l'esprit.C'est peut-être vrai des études, mais certainement pas des locaux dans lesquels elles ont lieu. Admirons au passage la magnifique hypocrisie ambiante, parce que des étudiantes qui se bourrent la gueule au Sono ou qui se foutent à poil au crit', ça ne pose pas de problème, tandis qu'une photo de paire de seins dans l'IEP, si.
Cela dit, tout ceci n'est peut-être pas qu'une affaire de puritanisme, et on en vient là à une partie de l'affaire qui n'est certainement pas la moins édifiante.
D'abord, avec la gueulante du directeur des études. Il semblerait qu'elle soit en fait due avant tout à des problèmes d'incompatibilité d'humeur avec les professeurs concernés par la fameuse conférence. Je me fais souvent la réflexion que les personnes les plus irresponsables et les plus immatures sont à chercher parmi les adultes et non parmi les enfants, mais alors là c'est le pompon : se défouler de ses querelles internes sur une étudiante qui n'y est pour rien, et surtout abuser de son autorité hiérarchique pour le faire, je trouve ça gonflé quand même.
Enfin, le facteur explicatif de la hargne de S C envers le BDA réside probablement dans une erreur professionnelle vraiment moche. En fait, elle s'est planté : au lieu de verser 500 euros de subventions sur le compte du BDA IEPG, elle les a versés sur le compte du BDA ESC Grenoble, qui s'est d'ailleurs bien gardé d'aller les lui rendre, et elle a mis 3 semaines avant de reconnaître qu'elle avait fait une boulette. Il a fallu qu'elle assène à Nadia "mais si je vous les ai versés, j'ai là le RIB de la Société Générale sous les yeux !", et que Nadia tilte "mais... on est à la LCL !" pour qu'elle l'admette.
Bref, les explications à la censure ne résident pas forcément là où on le croit.
Et pour boucler la boucle par rapport au théâtre, j'en profite pour faire un peu du pub : on repart pour une nouvelle saison théâtrale ce mois d'avril, avec 6 pièces au programme, chacune jouant 3 ou 4 fois, et une très grande variété de registres, du comique absurde d'Ubu-Roi au drame de Yerma en passant par une chronique douce-amère de notre temps écrite par une gars de l'atelier. Si ça vous intéresse, plus d'infos sur ce blog.
Ainsi donc le BDA a été créé cette année à l'IEP de Grenoble et pour ses un an, il a été décidé d'organiser une semaine des arts sur le thème de l'érotisme. Schoking, branle-bas de combat dans l'administration ! La crise cardiaque de la vieille dame a commencé la semaine avant la fameuse semaine des arts, lorsque furent découvertes les affiches qui en faisait la promotion. Certaines notamment représentaient un postérieur féminin très légèrement vêtu, extrait en fait d'une affiche de pub pour Aubade. Si on ajoute à cela que la pub glissée dans Grenews (un gratuit de l'agglo) évoquait quelque peu un "salon du porno" (c'était écrit "semaine de l'érotisme" et non pas "semaine des arts, thème : érotisme"), on obtient une présidente du BDA qui se fait convoquer de bon matin par l'administration alors qu'elle est en cours et qui se retrouve face à un tribunal de 3 furies qui l'engueulent comme du poisson pourri pendant une demi-heure et qui lui demandent d'écrire une lettre d'excuse aux profs impliqués dans la semaine des arts. L'un de ces profs répondra plus tard en demandant : "c'est quoi, Grenews ?". (lui, il a fait mai 68)
Le 2ème épisode se déroule dans le bureau du directeur des études, qui engueule toujours la même car il n'a pas été informé que des profs de l'IEP devaient participer à une conférence sur le thème de "la séduction en politique" dans le cadre de cette semaine des arts. Pouip.
Et enfin, last but not least, l'expo photo. Notons que ces photos avaient été regardées par "la responsable évènementiel" de l'IEP, une pétasse qui ne sert à rien. (Pour avoir une idée, elle a appris cette année qu'un club théâtre existait à l'IEP ! Je tiens quand même à dire qu'il existe depuis 18 ans et donc avant de pleurer sur la faiblesse de la vie associative à l'IEP, autant se renseigner ! (ah et puis si on pouvait nous donner une vraie salle aussi... un jour je vous mettrai une photo de la salle (comprendre : du placard à balai) des associations pour que vous compreniez)). Et donc ladite pétasse en question a dû dire au moins 30 fois au cours du visionnage "non mais ça c'est du visuel, vous voyez, vous en avez du visuel, pourquoi vous l'avez pas mis celle-là, ça c'est visuel !", le tout avec un accent de pétasse parisienne vulgaire, vous savez, l'accent genre je-mache-du-chewing-gum-et-je-finis-tous-mes-mots-par-hein.
Et finalement, le lundi matin, l'exposition a dû être déplacée dans un coin du hall (ben oui, ça gênait les issues de secours, vous comprenez... mais devant la porte de l'amphi D, ça ne gênait pas du tout par contre) et les photos les plus licencieuses ont dû être recouvertes d'un rideau avec la mention suivante : "ces photos peuvent choquer, pour public averti". Ce qui n'a pas empêché S****** C******, qui gèrent les subventions aux associations, de frôler la crise cardiaque en soulevant lesdits rideaux, alala, qu'allait devenir la réputation de l'IEP ?
On croyait être dans un lieu où on faisait des études qui nous ouvraient l'esprit.C'est peut-être vrai des études, mais certainement pas des locaux dans lesquels elles ont lieu. Admirons au passage la magnifique hypocrisie ambiante, parce que des étudiantes qui se bourrent la gueule au Sono ou qui se foutent à poil au crit', ça ne pose pas de problème, tandis qu'une photo de paire de seins dans l'IEP, si.
Cela dit, tout ceci n'est peut-être pas qu'une affaire de puritanisme, et on en vient là à une partie de l'affaire qui n'est certainement pas la moins édifiante.
D'abord, avec la gueulante du directeur des études. Il semblerait qu'elle soit en fait due avant tout à des problèmes d'incompatibilité d'humeur avec les professeurs concernés par la fameuse conférence. Je me fais souvent la réflexion que les personnes les plus irresponsables et les plus immatures sont à chercher parmi les adultes et non parmi les enfants, mais alors là c'est le pompon : se défouler de ses querelles internes sur une étudiante qui n'y est pour rien, et surtout abuser de son autorité hiérarchique pour le faire, je trouve ça gonflé quand même.
Enfin, le facteur explicatif de la hargne de S C envers le BDA réside probablement dans une erreur professionnelle vraiment moche. En fait, elle s'est planté : au lieu de verser 500 euros de subventions sur le compte du BDA IEPG, elle les a versés sur le compte du BDA ESC Grenoble, qui s'est d'ailleurs bien gardé d'aller les lui rendre, et elle a mis 3 semaines avant de reconnaître qu'elle avait fait une boulette. Il a fallu qu'elle assène à Nadia "mais si je vous les ai versés, j'ai là le RIB de la Société Générale sous les yeux !", et que Nadia tilte "mais... on est à la LCL !" pour qu'elle l'admette.
Bref, les explications à la censure ne résident pas forcément là où on le croit.
Et pour boucler la boucle par rapport au théâtre, j'en profite pour faire un peu du pub : on repart pour une nouvelle saison théâtrale ce mois d'avril, avec 6 pièces au programme, chacune jouant 3 ou 4 fois, et une très grande variété de registres, du comique absurde d'Ubu-Roi au drame de Yerma en passant par une chronique douce-amère de notre temps écrite par une gars de l'atelier. Si ça vous intéresse, plus d'infos sur ce blog.
Libellés : Avis à la populastroumph, Dixit Kro, science-pal
2 commentaires:
Ah ouai Kro t'es carrément en mode "Bridget Jones" en ce moment^^
Il fait Bridget Jones, celui-là ?
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