samedi 13 décembre 2008

De l'origine des qwerty

Du coup je reposte tant que je tiens mon idée (cf post précédent).

Je voulais juste vous relater une anecdote que notre prof de politiques publiques nous a racontée et que j'ai trouvé marrante. Il s'agit de l'origine des fameux claviers Qwerty et le premier qui me dit que c'est Azerty, je le pends virtuellement parce que là j'évoque les claviers de nos amis US qui d'ailleurs ont sûrement influencé les nôtres. (Et la prochaine anecdote à deux balles concernera le "mais pourquoi on a juste changé trois-quatre merdes, pourquoi on n'a pas gardé le même ?"... je vous le dirai quand je le saurai.)

Et donc, désolée de détruire vos illusions, mais non, le qwerty n'a pas été conçu pour pouvoir taper le plus vite possible. Au contraire, en fait. Tout remonte au XIXème siècle et à l'invention d'une machine à écrire (ne m'en demandez pas le nom !) qui a ensuite été utilisée dans les écoles de sténo-dactylo. A la base, cette machine avait un clavier bêtement ordonné de façon alphabétique. Mais elle s'est vite retrouvé confrontée à un problème technique : quand on tapait trop vite, les barres de frappe s'embrouillaient les pinceaux, se bloquaient, et du coup, les lettres étaient toutes tapées au même endroit sur la feuille, ce qui n'est pas sans poser quelques problèmes, vous en conviendrez. Il a donc fallu trouver une astuce pour faire en sorte que les sténo soient plus lentes dans leur vitesse de frappe, et tadam, le clavier qwerty fit son apparition !

Et si on en n'a jamais changé depuis, alors même qu'aujourd'hui on veut tout le temps faire tout plus vite, c'est parce que ce serait trop compliqué. En effet, tout le monde a été formé à taper sur ce type de clavier et imaginez-vous devoir réapprendre à taper sur un clavier complètement différent ! Ce n'est pourtant pas faute d'avoir essayé, dans les années 1970, un certain M. Dvorak avait conçu un clavier beaucoup plus efficace mais il a fait un flop total.

Maintenant vous devez vous demander pourquoi fichtre nous-a-t-on raconté un truc pareil dans un cours de politiques publiques. C'était simplement pour illustrer la théorie du path dependancy, à savoir que lorsque les politiques veulent réformer quelque chose (en fait, dès que n'importe qui veut faire une réforme), c'est tellement compliqué de tout recommencer du début qu'on préfère continuer dans la voie qui existe déjà, même si on sait que c'est beaucoup moins efficace et que ce serait plus intelligent de tout recommencer de zéro.

(Et tant que j'y suis, les 5 branches de la sécurité sociale sont : 1°) Maladie-maternité-invalidité-décès 2°) Vieillesse-survie 3°)accidents du travail et maladies professionnelles 4°)prestations familiales 5°) recouvrement (= la branche chargée de récupérer toutes les cotisations sociales et de les redistribuer aux autres branches ensuite). Cherchez pas le chômage, il n'y est pas, il est à part).

Comment ça, je profite du Defouloireuh pour réviser mes partiels ?!

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1 commentaires:

Anonymous Anonyme a dit...

ahah je cherchais justement cet exemple car en relisant mon cours pour mon partiel de politique publique qui est demain... j'avais zappé ce qu'était Path dependancy! merci. ... même si cet article date de 2008... il est toujours utile!

14 avril 2013 à 23:45  

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