N'empêche...
...Que Rimbaud, c'est beau. Ouaip. Y'a pas à dire, des fois on comprend l'engouement collectif.
Démonstration :
Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers
Picoté par les blés, fouler l'herbe menue :
Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.
Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l'amour infini me montera dans l'âme,
Et j'irai loin, bien loin comme un bohémien,
Par la Nature, - heureux comme avec une femme
C'est peut-être tout con (après tout, c'est juste l'histoire d'un gars qui se balade dans les champs les soirs d'été...)y'a rien de compliqué, tout ça, mais tout est là... Et quand vous le lisez, visualisez la tête de Rimbaud qui vous dit ça... là tout de suite, ça prend une autre allure !
Suis aussi tombée amoureuse de Nerval, on n'y comprend rien, c'est magnifique.
Je suis le ténébreux, -, le veuf -, l'inconsolé,
Le Prince d'Aquitaine à la tour abolie :
Ma seule étoile est morte, - et mon luth constellé
Porte le soleil noir de la Mélancolie
(De quel célèbre poème est extrait cette strophe ?)
Un qui m'a cassé les pieds, c'est Mallarmé. Ah il maîtrise la construction du vers, y'a pas à dire, ça sonne très joliment, c'est fin et ciselé. Mais trop en fait. C'est du "on n'y comprend rien" pour l'élite, et ça m'énerve, comme concept. Je n'aime pas cette poésie qui se réserve aux intellectuels, comme si les autres étaient trop rustres pour y avoir le droit. Je vous en mets une strophe, pour que vous ayez une idée de ce que je veux dire :
A la fenêtre recelant
Le santal vieux qui se dédore
De sa viole étincelante
Jadis avec flûte ou mandore,
...
A ce vitrage d'ostensoir
Que frôle une harpe par l'Ange
Formée avec son vol du soir
Pour la délicate phalange
Le jour où ils seront vraiment salauds à l'ENS, c'est le jour où il vous demanderont de commenter Mallarmé au concours...
Démonstration :
Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers
Picoté par les blés, fouler l'herbe menue :
Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.
Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l'amour infini me montera dans l'âme,
Et j'irai loin, bien loin comme un bohémien,
Par la Nature, - heureux comme avec une femme
C'est peut-être tout con (après tout, c'est juste l'histoire d'un gars qui se balade dans les champs les soirs d'été...)y'a rien de compliqué, tout ça, mais tout est là... Et quand vous le lisez, visualisez la tête de Rimbaud qui vous dit ça... là tout de suite, ça prend une autre allure !
Suis aussi tombée amoureuse de Nerval, on n'y comprend rien, c'est magnifique.
Je suis le ténébreux, -, le veuf -, l'inconsolé,
Le Prince d'Aquitaine à la tour abolie :
Ma seule étoile est morte, - et mon luth constellé
Porte le soleil noir de la Mélancolie
(De quel célèbre poème est extrait cette strophe ?)
Un qui m'a cassé les pieds, c'est Mallarmé. Ah il maîtrise la construction du vers, y'a pas à dire, ça sonne très joliment, c'est fin et ciselé. Mais trop en fait. C'est du "on n'y comprend rien" pour l'élite, et ça m'énerve, comme concept. Je n'aime pas cette poésie qui se réserve aux intellectuels, comme si les autres étaient trop rustres pour y avoir le droit. Je vous en mets une strophe, pour que vous ayez une idée de ce que je veux dire :
A la fenêtre recelant
Le santal vieux qui se dédore
De sa viole étincelante
Jadis avec flûte ou mandore,
...
A ce vitrage d'ostensoir
Que frôle une harpe par l'Ange
Formée avec son vol du soir
Pour la délicate phalange
Le jour où ils seront vraiment salauds à l'ENS, c'est le jour où il vous demanderont de commenter Mallarmé au concours...
Libellés : Dixit Kro, Littérature
3 commentaires:
Le poème de Nerval : El Desichado.
Et pour Mallarmé au concours...ma foi pourquoi pas :D
Mais au fond ce n'est pas seulement l'hermétisme qui fait la difficulté à commenter d'un texte. Parfois Rimbaud, c'est bien, on comprend, mais c'est incommentable tellement y a tout : va commenter celui qui tu as cité !
Oui, dur dur, je le reconnais... surtout si on veut faire dans l'exhaustivité.
Pour Nerval, c'est ça, à un d près : El Desdichado (je viens de revérifier...)
roh, tu chipotes...
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