Choisir entre deux dictatures, mode d'emploi (ou pas)
Bon, aujourd'hui, ce sera un coup de gueule, désolée, mais le défouloireuh, il est aussi là pour ça, et je suis vraiment très énervée. Par quoi ? Par la pseudo-démocratie étudiante. Que je vous essplique.
Remise en contexte, tout d'abord. Vous aurez peut-être entendu parler la loi sur la réforme de l'université. Sinon, je vous dirai que selon moi, elle ne casse pas trois pattes à un canard. Je ne suis pas franchement enthousiaste envers cette réforme, mais je pense qu'elle ne va pas changer la France.
Bref. Tout ça pour dire que, comme d'habitude depuis mai 68 dès qu'on veut réformer l'université, les étudiants sont pas contents et parlent de manifester. Et si vous leur dites, "ouais, bof, j'vois pas trop l'intérêt", vous devenez un dangereux suspect, sarkozyste potentiel.
Me voici donc coincée entre la dictature sarkozyienne d'une part, sur laquelle je n'ai absolument pas envie de revenir, ça n'en vaut pas la peine, et la dictature étudiante d'autre part. Celle qui vous dit "ouais, vive la démocratie", mais qui ne demande jamais à des opposants à leur point de vue de venir parler à leurs AG. (d'ailleurs, le blocage, tout le monde le sait, quoi de plus démocratique comme pratique ?). Celle qui vous diabolise si vous n'êtes pas de gauche, et surtout pas de gauche comme elle. Aujourd'hui, en France, on n'a pas le droit d'être à la fois contre Sarkozy (que je ne m'abaisserai jamais à appeler Sarko) et contre un mouvement étudiant. Ce même mouvement étudiant qui vous dira qu'il fait la révolution, et qu'il est anticonformiste. Je vous demande où il est, l'anticoformisme d'un étudiant qui manifeste ! Et plus que tout, j'en ai marre de devoir me justifier. Entre eux, les étudiants ont des codes, des phrases toutes faites qui en appellent d'autres, ou qui appellent des mimiques, pour montrer à l'autre, que oui, on pense comme lui, que oui, on a voté contre "Sarko", et que bien sûr, la question ne se pose pas.
Une véritable étiquette au final. Que je supporte de moins en moins.
Surtout que, dans le régime de la dictature étudiante, on est obligé d'avoir un avis sur la politique. Même quand on n'y connait rien, alors je vous laisse imaginer les énormités qu'on peut entendre. Et tous se disent exercer leur esprit critique. Mais j'ai toujours pensé qu'il était bien plus facile d'exercer son esprit critique envers des gens avec qui on n'est pas d'accord qu'avec des gens qui partagent nos idées. Et en l'occurrence, à la fac, même et surtout à Sciences Po, c'est caricatural.
Moralité : à mort l'UNEF, et laissez-moi avoir le droit de ne pas choisir, merde !
PS : promis, demain, je vous parle des tickets RU et de la société des granits pyrrhoïde des Vosges.
Remise en contexte, tout d'abord. Vous aurez peut-être entendu parler la loi sur la réforme de l'université. Sinon, je vous dirai que selon moi, elle ne casse pas trois pattes à un canard. Je ne suis pas franchement enthousiaste envers cette réforme, mais je pense qu'elle ne va pas changer la France.
Bref. Tout ça pour dire que, comme d'habitude depuis mai 68 dès qu'on veut réformer l'université, les étudiants sont pas contents et parlent de manifester. Et si vous leur dites, "ouais, bof, j'vois pas trop l'intérêt", vous devenez un dangereux suspect, sarkozyste potentiel.
Me voici donc coincée entre la dictature sarkozyienne d'une part, sur laquelle je n'ai absolument pas envie de revenir, ça n'en vaut pas la peine, et la dictature étudiante d'autre part. Celle qui vous dit "ouais, vive la démocratie", mais qui ne demande jamais à des opposants à leur point de vue de venir parler à leurs AG. (d'ailleurs, le blocage, tout le monde le sait, quoi de plus démocratique comme pratique ?). Celle qui vous diabolise si vous n'êtes pas de gauche, et surtout pas de gauche comme elle. Aujourd'hui, en France, on n'a pas le droit d'être à la fois contre Sarkozy (que je ne m'abaisserai jamais à appeler Sarko) et contre un mouvement étudiant. Ce même mouvement étudiant qui vous dira qu'il fait la révolution, et qu'il est anticonformiste. Je vous demande où il est, l'anticoformisme d'un étudiant qui manifeste ! Et plus que tout, j'en ai marre de devoir me justifier. Entre eux, les étudiants ont des codes, des phrases toutes faites qui en appellent d'autres, ou qui appellent des mimiques, pour montrer à l'autre, que oui, on pense comme lui, que oui, on a voté contre "Sarko", et que bien sûr, la question ne se pose pas.
Une véritable étiquette au final. Que je supporte de moins en moins.
Surtout que, dans le régime de la dictature étudiante, on est obligé d'avoir un avis sur la politique. Même quand on n'y connait rien, alors je vous laisse imaginer les énormités qu'on peut entendre. Et tous se disent exercer leur esprit critique. Mais j'ai toujours pensé qu'il était bien plus facile d'exercer son esprit critique envers des gens avec qui on n'est pas d'accord qu'avec des gens qui partagent nos idées. Et en l'occurrence, à la fac, même et surtout à Sciences Po, c'est caricatural.
Moralité : à mort l'UNEF, et laissez-moi avoir le droit de ne pas choisir, merde !
PS : promis, demain, je vous parle des tickets RU et de la société des granits pyrrhoïde des Vosges.
Libellés : Coup de gueule, Dixit Kro, Politique, Vie étudiante
2 commentaires:
Eh ben ma Kroquette tu vas peut-être pas me croire, mais pour une fois je ne pousserai pas de coup de gueule contre ton coup de gueule parce que je trouve que tu as entièrement raison !
A mort les jeunes à cheveux longs mais fringues de marques, "anticonformistes" (qui ne sont jamais que le bête reflet inversé de la con-formité) et qui "supportent pas les mecs pas ouverts d'esprit"...ni ceux qui ont le malheur de pas être "cool" autant dire pas comme eux...
A mort les vers blancs !! (comprend qui peut...)
Ca sent le vécu de cet été tout ça :mr:
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