Qu'est-ce que l'utile ?
Tout est-il utile ?
Y a-t-il une utilité de l'inutile ?
...
Ensuite, différentes sphères ont été abordées, une fois encore, sans distinctions préalables :
°Rémy parle de cosmos (i.e de l'univers en tant qu'il est organisé voire harmonieux...), de l'échelle du monde, de l'être en général.
°Kro considère l'utilité du point de vue d'individu mais aussi des répresentations (cf sa référence à Marx) ou de la société, de l'échelle politique (cf les remarques sur l'enseignement de la philo).
°Cararmellemou s'est rapprochée de certaines considérations de Kro en évoquant "notre univers" c'est à dire en se plaçant là encore du point de vue du sujet (de l'individu) mais cette fois plus abordé du point de vue plus pragmatique de ses perceptions (l'objet inutile auquel on ne fait pas attention) que du point de vue de son "développement personnel" comme l'avait pu faire Kro ("ce qui fait que confronté à ça on ne se sent pas inutile")
°Froddy a encore eu la démarche la plus conceptuelle en cherchant plus à se rapprocher du dictionnaire, à parler du concept d'utilité en soi.
(Soit dit entre parenthèses, on voit qui est en fac de physique, qui fait de l'histoire des mentalités, qui fait des sciences de l'ingénieur et qui aurait peut-être bien du faire L ^^)
Faisons comme l'oncle Descartes le suggère pour les questions de méthode : divisons la difficulté en problèmes simples plutôt que d'essayer de définir 4 choses à la fois pour répondre à 6 questions différentes.
"Qu'est-ce qui est "utile" ? Là, bonne question. Fondamentale, qui plus est, dirais-je." nous dit Kro. Et elle s'empresse de ne surtout pas y répondre vu que c'est pas évident ^^
A mon avis, la question encore plus
fondamentale que "qu'est-ce qui est utile ?" c'est "qu'est-ce que l'utile ?" car elle nous invite à vraiment conceptualiser à apporter une définition plus que des exemples qui n'apportent jamais de véritable réponse même s'ils peuvent nous mettre sur une piste. C'est également celle que je vais suivre pour commencer, les autres questions "tout est-il utile ?", "Y a-t-il une utilité de l'inutile ?" "Le jugement "c'est inutile est-il forcément dépréciatif ?" ne pouvant venir qu'après (comment répondre à une question dont un des termes n'a pas été défini ?).
Bien entendu je précise tout de suite que je n'ai aucune prétention d'exhaustivité, il y a de quoi remplir une dissertation complète (chose qui elle même aurait du mal à être exhaustive sur une question si vaste). J'entends juste apporter quelques éléments de réponse pouvant, pourquoi pas, être ensuite source de nouvelles réflexions, peut-être dans un style un peu "brouillon" du genre annotations, je préviens.
(Bon Kro me dit de faire en moins de 6h et je me rends compte que si je veux tout dire, je vais devoir y passer effectivement bien 4h...Je vais éviter et me contenter de répondre à quelques trucs que j'ai lu...)
Rémy, déplace la question en disant "Si cette chose n'était pas, alors le reste (du moins en partie) serait différent de ce qu'il est. Son utilité découle de son existence qui influence son environnement." Ce n'est pas parce qu'une chose est efficiente, que de son existence découlent certains effets qu'elle est à proprement parler "utile"
L'utile (et je réponds là à une question de Froddy) a effectivement la même racine que le mot "outil" et ce n'est pas un hasard. Utile, est à envisager (et forcément, sinon on parle d'autre chose) du point de vue de l'action. Un marteau permet d'enfoncer un clou : un marteau est utile.
Ce n'est pas pour autant cependant qu'il faut réduire l'utile au champ du matériel, du concret : par exemple, une définition précise des termes est utile pour mener à bien une réflexion ^^.
Rémy, dans une vision assez spinoziste de l'être (mais ça je sais pas s'il l'a fait exprès...) des choses et de l'être, confond utilité et nécessité. Il ne dit pas une connerie, il ne parle juste pas de la même chose que Froddy, sa thèse est défendable mais hors sujet.
D'ailleurs il l'embrouille la pauvre puisqu'elle se met à dire "Mon existence n'est indispensable qu' à elle même." ce qui lui fait faire la même confusion entre utilité et nécessité. Regardez : ce marteau est utile pour enfoncer un clou mais il n'est pas indispensable. Je peux toujours enfoncer ce clou avec une masse, un caillou, mon poing si mon patrimoine génétique le permet...
Kro a dit "Face à ça, j'ai envie de dire que l'utilité de chaque chose dépend de chacun, et que par conséquent, dire ce qui est utile en soi et ce qui ne l'est pas, non seulement c'est con, mais en plus c'est arbitraire." alors je vais être con et arbitraire ^^
Enfin je vais nuancer : elle parle de "ce qui est utile" moi je vais plutôt parler de "l'utile" ce qui n'est pas la même chose (mais j'ai annoncé que ce serait le problème qui m'intéresserait en premier et pourquoi)
Certes, ce qui est utile varie selon les situations et les personnes : telle connaissance ultra pointue d'histoire ne sert de rien à l'apprenti plombier, c'est un fait, et pour le même historien, la même connaissance sera parfois utile parfois non selon le sujet qu'il a traiter par exemple...
En effet l'utile se définit forcément par rapport à un sujet. Et c'est compréhensible suite à ce que nous venons de dire à savoir que l'utilité se conçoit forcément par rapport à un action. Qui dit action dit deux choses : sujet de l'action et but de l'action. Et si on considère que le but donné à l'action est dans le sujet, dans ses intentions, on peut en déduire que l'utilité se définit bien par raport à un sujet qu'il n'y a pas de choses utiles absolument.
Néanmoins ça ne nous interdit pas de donner une définition de l'utilité en soi. Comme ? Eh bien quelque chose du genre : l'utilité est le caractère de ce qui est utile (façon dico...) c'est à dire de ce qui permet d'assouvir un besoin, par exemple.
====> Je pourrais encore continuer et j'ai bien peur de ne jamais m'arrêter (ou alors après bien plus de 6 heures...) Je m'arrête là, plus par flemme qu'autre chose. Je me dis qu'au pire, si j'ai des illuminations, je les rajouterai par edit ici en préviendant ailleurs.